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Budget 2012 : plus d'investissement, plus de salaires et plus de dépenses aussi

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Budget 2012 : plus d'investissement, plus de salaires et plus de dépenses aussi

 

Les investissements publics seront en hausse de 21 milliards de DH. La masse salariale en hausse de 6% à 93.5 milliards de DH. Les dépenses courantes, malgré les efforts, s'accroissent de 8% à 29.4 milliards de DH.

Budget 2012

 

Le projet de Loi de finances pour l’année 2012, adopté en conseil de gouvernement le jeudi 8 mars, prévoit de réaliser une croissance de 4,2% au cours de cet exercice. Mais sur la législature (2012-2016), le nouveau gouvernement ambitionne de faire «passer» le niveau de progression du PIB  à des paliers supérieurs se situant, en moyenne, à 5,5% pour le PIB global et à 6% pour le PIB non agricole.


Pour y parvenir à cette  croissance forte et durable, l’Exécutif s’est fixé comme objectifs, d’un côté, de soutenir la demande intérieure et de poursuivre les réformes sectorielles, et, de l’autre côté, de rétablir les équilibres macroéconomiques, rompus ces dernières années.


Dans le projet de budget qui sera présenté incessamment au Parlement, ces objectifs se sont traduits, en ce qui concerne la variable «demande», par l’amélioration des crédits alloués à l’investissement et le soutien de la consommation au moyen de la prise en charge des engagements pris dans le dialogue social, la maîtrise de l’inflation (2%) et la promotion de l’emploi.


Au chapitre investissement, l’effort global pour 2012 se chiffre à 188,3 milliards de DH, en hausse de 12,55% (+21 milliards) par rapport à 2011. Ce montant global comprend, entre autres, l’investissement du budget général pour 59,13 milliards de DH, au lieu de 54,8 milliards en 2011 et celui des entreprises et établissements publics pour 122,8 milliards de DH. 


Avec l’érection de la bonne gouvernance en institution rattachée au ministère affaires générales, on peut penser que la dépense publique en général gagnera encore plus en efficacité. La révision du décret sur la passation des marchés de l’Etat pour l’étendre aux marchés des collectivités territoriales et des entreprises et établissements publics apparaît comme un des moyens de renforcer cette orientation.


31,5 milliards pour la compensation, 14 pour les arriérés

Quant à la consommation, il n’y a pas dans le projet de budget de mesures nouvelles, directes la concernant (qui pouvait d’ailleurs s’y attendre compte tenu du niveau des charges de compensation ?), mais la prise en charge des engagements pris dans le dialogue social (voir page 12), la maîtrise de l’inflation, donc des prix, et le soutien à l’emploi, générateur de revenus, devraient la renforcer. A titre d’exemple, le relèvement du quota annuel pour la promotion de grade de 28 à 30% à compter du 1er janvier 2011 et de 30 à 33% à partir du 1er janvier 2012 va générer un coût annuel de 283 MDH. De même, la création de grade supplémentaire pour le personnel dont les possibilités d’avancement sont limitées, induit un coût budgétaire estimé à près de 700 MDH. Mais cette mesure ne sera mise en place que si l’âge légal de départ à la retraite est repoussé ! Bref, beaucoup a été fait pour les salariés du public en ce qui concerne l’amélioration de leurs revenus (donc de la consommation), il reste sans doute des efforts à fournir, mais pas forcément en terme financier, direct ; en tout cas pas dans la conjoncture actuelle.


Cela dit, le soutien des prix, lui, demeure. Le gouvernement a en effet prévu une enveloppe de 31,5 milliards de DH au titre des charges de compensation (des produits pétroliers, de la farine et du sucre) pour 2012 ; sans compter 14 milliards de DH dédiés au règlement des arriérés de compensation au titre de 2011. Et cette politique continuera, en attendant la réforme du système dont le démarrage est promis pour cette année.


Sur le front de l’emploi, il est prévu non seulement d’améliorer, après leur évaluation, les programmes déjà existants (Idmaj, Moukawalati et Taehil), mais d’en lancer de nouveau ; notamment les programmes «Moubadara» à travers les associations opérant dans le social et l’éducatif, et «Taeter» destinés aux diplômés chômeurs de longue durée, avec une aide mensuelle dans la limite d’un an de stage.


Ces mesures et d’autres devraient donc, selon la logique du gouvernement, encourager l’activité et générer un surcroît de recettes, notamment fiscales. Mais, et c’est le deuxième axe de la stratégie du gouvernement, l’amélioration de l’activité serait insuffisante si les équilibres macroéconomiques ne sont pas rétablis. On a bien vu en effet que la réalisation de niveaux de croissance parfois élevés ou corrects ne prémunit pas toujours contre de lourds déficits. C’est le cas en 2011 et même en 2010. C’est pourquoi la rationalisation de la dépense est érigée en objectif stratégique. Mais sur quelles dépenses agir ? Celles du personnel ? Pour 2012, un peu plus de 26 000 agents seront recrutés dans la fonction publique, faisant passer la masse salariale à 93,5 milliards de DH au lieu de 88,2 milliards. Mais dans cette progression, ne l’oublions pas, il y a la part du dialogue social. Les possibilités de maîtrise de ce poste budgétaire se limitent pour l’instant en la suppression des postes budgétaires vacants. En revanche, en ce qui concerne les dépenses de matériel et les dépenses diverses (organisation de colloques, hébergement, restauration, frais de réception, télécommunications, parc auto…), l’Exécutif a affiché son intention de les réduire drastiquement. Il n’empêche ! L’enveloppe allouée à ces dépenses dites du train de vie de l’Etat est passée de 26,90 milliards de DH à 29,04. C’est sans doute pour cela que le gouvernement a eu la prudence ou la sagesse de ne prévoir le retour à un déficit de 3% du PIB qu’au terme de la législature ; pour 2012, ce sera au mieux 5%... 






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